repaire [1]
nm (re-pê-r')
- 1Lieu où l'on se retire, sens propre qui n'a plus guère d'emploi.
En vain les gardes font la ronde ; J'ai bon repaire et trois fusils
. [Béranger, Jeanne la Rousse.] - 2 Particulièrement. Lieu où se retirent les brigands, les voleurs, les gens malfaisants.
La cavalerie eut ordre de saccager ce repaire de traîtres, et de les faire passer au fil de l'épée
. [Vaugelas, Q. C. VII, 5]Les flibustiers français, dont le repaire était tantôt dans les rochers de Saint-Domingue, tantôt à la Tortue, arment dix bateaux, et vont au nombre d'environ douze cents hommes attaquer Vera-Cruz
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Timoléon l'invita à détruire toutes ces citadelles qui servaient de repaires aux tyrans
. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis] - 3 Par extension, lieu où se retirent les bêtes féroces, malfaisantes.
Sion, repaire affreux de reptiles impurs, Voit de son temple saint les pierres dispersées
. [Racine, Esther]Les palais des rois sont devenus le repaire des bêtes fauves
. [Volney, Ruines, II]On dit aussi : un repaire de hiboux, d'orfraies.
REMARQUE
L'Académie dit qu'en termes de chasse repaire signifie fiente des loups, des lièvres, etc. ; mais, évidemment, ce n'est pas sous cette rubrique que repaire en ce sens doit être rangé ; il appartient à REPAIRE 2, ou, mieux, REPÈRE, ; car cette fiente n'est ainsi nommée que parce qu'elle fait trouver les bêtes.
- rechercher